Pratiquer zazen régulièrement (au moins une fois par semaine au dojo, et entre temps chez soi) est déjà une forme d’engagement qui rayonne dans notre quotidien.
Mais lorsque Maître Deshimaru nous dit : « La tranquillité dans la tranquillité n’est pas la vraie tranquillité », il signifie que la paix intérieure et l’énergie procurées par zazen ne sont pas à mettre au profit d’une simple béatitude égocentrique, mais au service de notre action en faveur du social et du vivant.
Déjà en 1972 il affirmait : « Le monde est en danger. Il faut le sauver. » Qu’aurait-il dit aujourd’hui, face à l’état du monde actuel : guerres, intolérance, montée des populismes, dérèglement climatique, pollution, perte de biodiversité, artificialisation des terres, problème de l’eau, etc. ?
« La quête spirituelle, l’épanouissement humain n’ont pas de sens à l’ombre d’une terre dénaturée et d’un univers désenchanté. Une écologie qui ne serait qu’un environnementalisme sans un regard sur notre monde intérieur ne peut apporter de solution durable. » Jacques Brosse, naturaliste, pionnier de l’écologie et moine zen.
C’est pourquoi, au dojo zen de Toulouse Saint Simon nous prônons un zen engagé, en proposant, en plus des séances de zazen, de :
– faire des dons, à chaque assemblée générale, à des associations qui œuvrent en faveur de l’écologie et de la défense des droits humains.
– s’associer à des actions pacifiques (sit-in en zazen par exemple) pour la défense de la planète.
– organiser régulièrement des Cercles du Silence Climatique où, après un temps de zazen sur chaise, nous échangeons à propos de la crise climatique, en toute liberté, confiance et dans le respect de chacun.e. En ménageant des temps de silence et en faisant passer un bâton de parole, chacun.e exprime son ressenti sur telle ou telle problématique liée au dérèglement climatique.
Bouddha nous invite au respect de la Terre en la prenant à témoin de son éveil.