Qu’est-ce que le zen ?
Le zen, c’est zazen, simplement s’asseoir, dans le silence et l’immobilité.
• Les mots zen (en japonais), Chan (en chinois), viennent du sanscrit Dyana, qui signifie tourner son regard vers l’intérieur.
• Le zen prend sa source dans l’expérience de Siddharta Gautama qui, en Inde il y a deux mille six cents ans, tourmenté par le problème de l’existence humaine confrontée à la souffrance, se lança dans une quête spirituelle ascétique pendant six ans, et finalement s’assit en posture de zazen : c’est ainsi, dans une immobilité totale et un profond silence intérieur, qu’il expérimenta l’éveil – connaissance directe et non conceptuelle de la réalité telle qu’elle est. Il devint Bouddha, qui signifie « éveillé ».
• Ensuite la religion s’est développée.
• Au 6ème siècle, Bodhidharma, fondateur du Chan, remit les pendules à l’heure : « On prend la mauvaise route. » Il élimina toutes les prières, tous les rituels, et resta neuf ans assis face au mur. À la question de l’empereur : « Quel est le sens ultime de la Sainte Vérité ? », il eut cette réponse fameuse : « Un vide insondable et rien de sacré. »
• Périodiquement, de grands patriarches arrivent et redonnent à la pratique de zazen sa force originelle, pure et inaltérable, en dehors de tout système.
• Parmi ceux-ci : Maître Taisen Deshimaru (1914-1982) →
Arrivant du Japon en 1967, il implanta la pratique de zazen et transmit l’essence du zen en Europe, en dégageant ce qui est essentiel, « seulement s’asseoir », des apports culturels de son pays natal.